La destination canot-camping par excellence

Une excursion au cœur de la forêt boréale

Pour qui cherche à admirer la nature à l’état brut, à vivre des expériences d’une rare intensité ou à côtoyer une faune abondante, explorer la rivière Missinaibi fait partie des grandes aventures.

Une des plus longues rivières d’Ontario, elle s’étend vers le nord sur une distance de 685 km. Elle traverse la ville de Chapleau et ses terres sauvages de la CouronneMattice et Moosonee pour terminer sa course folle dans les terres plus basses de la baie James.

Importante route de commerce dans les territoires traditionnels autochtones, elle a été empruntée bien longtemps avant la traite des fourrures. La Missinaibi a alors joué un rôle important en étant une route principale entre le lac Supérieur et la baie James. Elle est d'ailleurs inscrite au réseau des rivières du patrimoine canadien.

Courage et habileté étaient nécessaires pour naviguer ses eaux agitées et la météo changeante - surtout pour les colons, au temps où l’attirail de camping était plus que rudimentaire.

Aujourd’hui, la technologie prête main-forte aux aventuriers, mais il est tout de même avisé d’avoir de l’expérience avec la pagaie et en camping autonome avant de se lancer en terrain aussi reculé. Les amateurs de sensations fortes sont attirés par ce joyau de la nature presque intouché pour y pratiquer le canoë, kayak, le camping, la photographie ou la pêche.

Par canot

Mode de transport privilégié des visiteurs, le canot est idéal pour réaliser cette excursion tout en transportant le matériel de camping. Trois routes sont proposées par l’entreprise Missinaibi Headwaters Outfitters, spécialiste de la région et organisateurs de la logistique d’aventures telles que celle-ci : le haut de la rivière, soit du village fantôme de Peterbell jusqu’à Mattice, 40 étapes de rapides incluant moins de 10 portages. Campement auprès de Thunderhouse Falls, un des plus beaux sites au Canada. On prévoit sept jours pour accomplir ce trajet, des instructions pour améliorer son coup de pagaie et une finale spectaculaire à Glassy Falls, une plage de sable blanc à couper le souffle.

La deuxième option s’adresse à tous et ne requiert aucune expérience. Aucun portage, on peut même attacher une voile au canoë pour profiter du vent qui pousse vers la baie James, le plus grand estuaire au monde!

Par train

L’aventure commence avec un vol partant de Hearst qui survolera les tumultueuses Thunderhouse Falls. Une visite guidée de Moosonee et de Moose Factory vous mettra dans l’ambiance de la vie des pionniers et des Premières Nations. Le retour à Cochrane se fait par train, à bord de l'Express de l'ours polaire.

Enfin, l’option des chutes Thunderhouse Falls par avion vous en mettra plein la vue tant au niveau de l’eau qu’à vol d’oiseau. Départ à Brunswick Bridge, pratique en rapides de classe II et III, repos au-dessus du canyon à 150 pieds, nage et pêche et retour par avion à Hearst. À moins que vous ne participiez au forfait de 14 jours, auquel cas vous poursuivrez la route jusqu’à Moosonee. Expérience intermédiaire, 8 ou 14 jours.

Établi depuis 20 ans à même la réserve de Chapleau, Missinaibi Headwaters Outfitters propose différents forfaits allant du weekend pour apprendre les rudiments du canotage et du kayak aux sorties automnales pour immortaliser le feuillage éclatant. L'entreprise concocte aussi des séjours sur mesure, donc les contacter directement pour lancer votre aventure.

Autre entreprise à considérer en ces hauteurs, Hearst Air’s Fly-In Outposts propose des voyages sur mesure, surtout de pêche mais aussi de canot, dans les endroits les plus reculés. Leurs pilotes expérimentés vous permettront de planifier une excursion mémorable et une pêche quasi miraculeuse. La plupart des cours d’eau filent vers la baie James et vers des communautés ayant des vols ou des trains qui peuvent vous ramener vers la civilisation. La compagnie peut arranger des véhicules et s’occuper de la logistique pour vous.

Dans un monde ou l'humain empiète continuellement sur la nature, le nord est une large cour où l’état naturel est encore maintenu. Qui dit état sauvage dit aussi précautions, et s’entourer de ressources expérimentées vous aidera à vivre une excursion mémorable.

À propos de Isabelle Gauthier

 

Isabelle Gauthier a fait des études en photographie professionnelle et œuvre dans le milieu depuis les années 1990. Son amour des mots étant aussi marqué que pour l’image, elle collabore à diverses publications, magazine et journaux, depuis 2007. Passionnée de voyages et de plein-air, elle a arpenté l’Europe, traversé le Canada, respiré l’Indonésie, foulé de ses bottes de randonnée les Rocheuses canadiennes ainsi que l’Alaska et campé hiver comme été à flanc de montagne. Curieuse et enthousiaste, écrire est pour elle un éternel voyage.

 

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